11.11.2018 - 8 h 24
A LA RENCONTRE DE…
Fabrice Edom, un fidèle
On pourrait croire qu’il a toujours porté les couleurs de l’Elan tant il y est attaché, tant sa silhouette nous est coutumière, tant il est difficile de trouver chez lui quelconque négativisme, sauf peut-être son caractère bien trempé. Mais est-ce un défaut que de savoir ce que l’on veut et où l’on va. Fabrice Edom fait partie de ces garçons qui ont pris une place importante dans l’association, sans faire de bruit, en se fondant dans le collectif et la recherche du bien commun. Ancien joueur, il a foulé bien des parquets. Après avoir mis un terme à sa carrière de joueur, il s’est consacré aux équipes de jeunes. Certes n’est-il plus aujourd’hui coach de l’Elan, mais il n’en demeure pas moins très au fait de la formation des jeunes en occupant avec son BE 1 des fonctions de « sélectionneur » au sein du Comité départemental.
C’est en région parisienne que le jeune Edom dont les origines familiales sont Guadeloupéennes a fait ses premières armes. De 7 à 15 ans, il a gravi les échelons pour devenir un « beau » cadet doté de qualités athlétiques non négligeables ainsi qu’un sens inné du basket. Ainsi il ne tarda pas à attirer quelques regards de recruteurs, du côté de Berck mais aussi de Chalon. Et ce sont Jean François Letoret entraîneur et Jean Claude Berthoud président de l’association qui l’accueillirent sur les bords de Saône.
Ainsi, en 1989, intégra-t-il le centre d’entraînement (le centre de formation n’existait pas encore) pour évoluer en cadets région puis en séniors 2, participant aux entraînements de l’équipe 1. A partir de là, Bernard Fatien puis Vitek Zavatsky lui donnèrent sa chance. Et Fabrice d’évoluer non sans fierté avec les Kent Hill Marc MacSwain puis Philippe Hervé « Philippe m’a énormément apporté, baskettement parlant bien sûr mais dans sa façon de voir les choses. C’est lui d’ailleurs qui m’a convaincu de continuer à faire du basket. Je me souviens de ses propos : le bac c’est bien mais si tu as envie de faire du basket n’hésite pas ! »
Au sein de l’équipe qui évoluait en N2, Fabrice s’est révélé comme excellent shooter. « Plus shooter que défenseur » affirme son ami de longue date le journaliste Mickaël Rigollet. Mais il n’a pu franchir le rubicon et prétendre se faire une place en proB. Et de partir d’abord pour Curgy (N3) Longwy (N2) et Lons-le-Saulnier (N3) club qui le rapprochait de Chalon où il satisfit à ses obligations militaires (à Carnot, cela va sans dire !).
Alors Fabrice revint à ses premières amours, l’Elan, pour jouer avec les séniors 2 (avec Julien Mahé comme coach) et se voir confier l’équipe minimes France avec des résultats probants (trois saisons en poule haute). Parmi ses joueurs, Lucas Fèvre qui connut un beau parcours ou encore Earvin Schneider aujourd’hui entraîneur.
Particulièrement aimé et écouté de ses protégés, Fabrice Edom est un garçon sinon introverti du moins timide et même d’un abord glacial.« Mais derrière se cache un être bon, droit qui déteste l’injustice et qui sait aussi se faire respecter. » Autre particularité, « sa fidélité, en amitié, à son club et bien d’autres choses plus surprenantes» ajoute Mickaël Rigollet qui a joué à ses côtés et qui l’a coaché. «Ne garde-t-il pas depuis toujours un attachement particulier avec les Girondins de Bordeaux et l’équipe NBA d’Indiana. Par vents et marées. Et puis Fabrice sait aussi faire partager ses passions, celles qu’il nourrit pour les Antilles. Il a notamment organisé et géré deux tournées en Guadeloupe dont une a permis à Romain Chenaud de recruter Michineau ».
Si Fabrice a quitté ses fonctions d’entraîneur à l’Elan, pour raisons professionnelles, il est fonctionnaire de l’administration pénitentiaire avec des horaires décalés, mais c’est aussi pour ne pas influer sur l’avenir de son fils Enzo pensionnaire du centre de formation et promis à un bel avenir de basketteur.
Si il est fier de sa progéniture ? Il ne le dit pas. Mais cela, c’est Fabrice, dont la modestie n’est pas la moindre des qualités.
