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Mammoutou Diarra : Au service du basket parisien… et des autres

11.10.2018 - 12 h 39

La venue de Mammoutou Diarra à l’Elan n’avait pas manqué de faire le buzz à l’orée de la saison 2005. International aux 159 sélections, 5ème du championnat du Monde 2006, médaille de bronze du championnat d’Europe 2005 aux côtés de Parker et autres Diaw ou Pietrus, All Star 2004 et 2005 (avec  Paris) et 2006 (avec Chalon). Mam, surnommé « le parrain » et ses grandes chaussettes blanches ont rapidement conquis le Colisée. Il avait quitté « son » Paris pour Chalon où il est resté deux ans, avant de poursuivre par la Grèce (Paok Salonique), l’Italie puis revenir en France à Roanne, Cholet, Nanterre, Orléans, et pour clore sa carrière professionnelle à Antibes.

A 38 ans, il est aujourd’hui toujours dans le basket mais pas seulement. Son association “Courte Echelle Paris” qu’il anime avec ses frères, s’ouvre sur les autres.

Pourquoi, et comment avoir choisi l’Elan Chalon alors que votre statut d’international vous aurait sans doute permis de vous orienter sur des clubs plus huppés ?

Effectivement, j’avais l’opportunité de partir dans d’autres clubs de renom en France comme à l’étranger mais je pense que je n’étais pas prêt mentalement, c’était la première fois que je quittais mon “cocon parisien”. J’étais à la recherche d’un nouveau challenge dans lequel j’avais besoin de refaire mes preuves et je ne voulais pas une trop grande ville pour me concentrer encore plus sur le basket . Donc l’ approche de l’Elan Chalon et le discours de Greg Beugnot m’ ont plu.

Comment avez-vous vécu vos deux saisons à Chalon ? ( Chalon n’est pas Paris!) Quels souvenirs gardez-vous, les bons moments, les moins bons, l’ambiance de la salle, les dirigeants, les supporters .

Je n’ai pas très bien vécu la transition Paris-Chalon Après 5 ans à Paris j’ai trouvé ce que je redoutais, c’est-à-dire le manque de ma famille, de mes amis, de Paris… D’ailleurs, dès que j’ avais un moment de libre je prenais l’A6 pour remonter sur la capitale. Je taquinais beaucoup mes coéquipiers, je faisais sans arrêt des comparaisons avec Paris, je ne me faisais pas à l’idée que je n y étais plus.. Mais au fil du temps, j’ai pu faire abstraction de tout cela, grâce  notamment à l’ accueil que m’ont réservé les Chalonnais. Ce qui m’ a beaucoup aidé.

Il y a eu beaucoup de bons moments… et des mauvais y compris un qui fait que je ne peux oublier ma seconde saison en Bourgogne (NDLR :Mam a perdu l’un de ses frères alors qu’il évoluait à Chalon). A ce propos, j’ai reçu énormément de messages, et je remercie tous ceux qui m’ont apporté leur soutien .

Quels sont les joueurs avec qui vous avez joué à Chalon et qui vous ont le plus impressionné, quels sont ceux avec qui vous avez gardé de bons rapports ?

Terrell Everett était assez impressionnant sur une bonne période, sans oublier Best, Lee, Guice ou Murray avec qui on échange des news de temps a temps sur les réseaux. Mais celui avec qui j’ai gardé le plus de contact c’est Xavier Corosine. On s’est d’ailleurs retrouvé a Nanterre par la suite. Bien que ça ne soit pas un joueur, j’ ai aussi gardé contact avec Caro (Magouthier) qui m’ a beaucoup aidé quand j’étais là-bas et avec qui j’ai tissé des liens d’amitié.

Où en êtes-vous aujourd’hui sur le plan sportif ?

J’ai mis fin a ma carrière professionnelle en 2016, alors que j’évoluais à Antibes où j’ai passé 2 ans. L’an dernier encore je jouais au PBA (Paris Basket Avenir) en nationale 2, ce fut ma dernière année officielle.

Vous êtes redevenu Parisien « à plein temps » Parlez-nous de votre projet dans la capitale mais aussi de votre association « Courte échelle »).

On peut dire ça, je suis effectivement Parisien à temps plein ! Je suis passé dans le management du Paris Basket plus précisément Directeur des opérations basket, je m’occupe principalement du coté sportif mais pas que. Le but est de structurer et professionnaliser le club afin qu’il devienne un club référent sur plusieurs points. En parallèle nous voulons continuer de développer notre association  et aider le maximum de personnes a travers nos actions sportives, sociales ou culturelles. L’objectif est de donner un coup de main, d’essayer d’aider des personnes dans le besoin et qui ont envie d’avancer dans des domaines qu’on connaît. Via le sport pour moi. Mon frère Daouda s’occupe de l’aspect social, il aide à la rédaction des CV, à mettre en relation avec des entreprises. Ox (NDLR. Le chanteur Oxmo Puccino est le frère aîné) vient pour des ateliers d’écriture dès qu’il peut. On propose des masters class. 

Un message pour les supporters Chalonnais et le club ?

Merci pour l’accueil que vous m’avez fait, merci de m’avoir adopté, j’ai rencontré de belles personnes aussi bien dans le club que chez les supporters. L’Elan a fait partie de ma carrière et donc de ma vie. Au plaisir de vous revoir.

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