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Cholet Basket l’esprit plus libre

15.04.2016 - 16 h 29

Sauf impensable renversement de situation, Cholet Basket, fort de son succès la semaine dernière face à Nancy s’est mis à l’abri d’éventuels désagréments pour cette fin de saison. 

Les Choletais ont dû souquer ferme pour venir à bout des Nancéens au terme d’une prolongation qui ménagea un beau suspense à la Meilleraie. Ainsi, les hommes de Jérome Ravier ont-il mis un terme à une série de 5 défaites consécutives dont 3 à domicile qui avaient fait craindre le pire.

Mais c’est en phase aller que Cholet avait connu la plus grosse déconvenue de toutes ses saisons parmi l’élite (depuis 1986). En effet après une excellente entrée en matière concrétisée par deux succès, l’Elan à domicile (75/73) et l’Asvel à l’Astrobale (58/57), la suite fut catastrophique avec 10 défaites consécutives, série qui avait conduit le coach à rechercher un meneur, un vrai, qu’il trouva en fin d’année dernière en la personne de DaShaun Wood dont on se souvient qu’il était passé par Le Mans en 2013/2014 et qu’il devait signer pour le CSP Limoges en début de la présente saison mais qui déclina en raison de l’état de santé de son père. 

Cinq victoires sur sept matches marquèrent son arrivée dans les Mauges avant que la série des cinq revers précédemment évoqués ne vienne replonger le club dans le doute.

C’est la quatrième saison consécutive que Cholet Basket ne parvient pas à atteindre les play-offs et ainsi à retrouver le standing qu’elle a brillamment tenu de longues années durant, avec quelques sommets dans les années 2008 à 2010 et ce titre acquis aux dépens du voisin manceau.

18 participations à des coupes d’Europe en 22 années au plus haut niveau, (Euroleague en 99/2000 et 2010), demi finaliste de la Saporta en 93/94 finaliste de l’Eurochallenge en 2008/2009, deux fois vainqueur de la Coupe de France (98 et 99), le CB fait partie des clubs références du basket français, qui a “sorti” de son centre de formation une kyrielle de joueurs ayant marqué et qui marquent encore leurs générations. A commencer par un certain Antoine Rigaudeau, l’un des plus emblématiques joueurs français, international aux 127 sélections ou encore Jim Bilba (170 capes internationales). Si on ajoute Aymeric Jeanneau, Claude Marquis, Cyril Akpomedah, Cédric Ferchaud, David Gauthier, Mickaël Gelabale, Nando de Colo, Kevin Seraphin,  Rodrigue Beaubois, tous moulés au creuset choletais, alors le CB mérite respect.

Avec ses espoirs, le CB a aussi été sacré trois fois champion de France (96/97, 2008/09 et 2009/10) et a terminé cinq fois vice champion.

Curieusement, c’est Cholet qui, des clubs tricolores, a vu passer le plus de joueurs devenus un jour Chalonnais.La liste est longue en effet : Stéphane Ostrowski, Philippe Hervé, Mamoutou Diarra, Luc Arthur Vebobe, Frank Tchiloemba, Steed Tchicamboud, Marcellus Sommerville, Taj Gray, John Cox, A.J. Slaughter, Cédric Banks et William Gradit.

Ce dernier aura à coeur de rééditer devant son public, son match de lundi dernier à Nanterre. Nouveau challenge désormais, atteindre le top quatre et ses avantages “terrain”. 

Cela passe évidemment par un succès ce samedi, à condition de ne pas mésestimer cette équipe choletaise qui n’a plus rien à perdre ni à espérer. Et ensuite ce sera Paris Levallois à nouveau au Colisée (19 avril).

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