10.12.2025 - 18 h 00
Elan Chalon vs ALBA Berlin
Mardi 9 décembre à 20h30
Ce mardi 9 décembre, fut l’une des soirées les plus prestigieuses de ces poules de BCL avec la réception au Colisée, d’un géant européen : l’Alba Berlin. Une rencontre décisive, destinée à détGaudoux (maladie) les chalonnais devront livrer une performance majuscule, en s’appuyant sur la ferveur de leur 6ème homme, s’ils veulent déjouer les pronostics et faire chuter le mur de berlinperformance majuscule, en s’appuyant sur la ferveur de leur 6ème homme, s’ils veulent déjouer les pronostics et faire chuter le mur de berlin.
Le début de match prend immédiatement des allures de soirée de gala. Dès les premières secondes, les tirs longue distance fusent : l’intérieur allemand Wood lance véritablement les hostilités derrière l’arc. Malgré l’absence de leur international français dans la raquette, les chalonnais trouvent des solutions intérieures, au sol comme dans les airs, à l’image du duo Hill-Cuthbertson qui fait lever le Colisée sur alley-oop. L’équipe affiche de la niaque et enchaîne les stops défensifs mais cela ne suffit pas à inverser la tendance face à une formation berlinoise inspirée, capable de varier ses angles de tir et de sanctionner sans complexe sous l’impulsion d’Axel O’Connell dans le corner gauche : 9–14 à 5’00. Sous le tempo de Mattéo Leray, de retour en BCL, la circulation de balle permet d’avantage aux extérieurs chalonnais d’être trouvés dans les corners : Tucker puis Mutts font à leur tour trembler le filet et permettent de faire passer leur équipe devant : 15–14. Une avance toutefois éphémère : le numéro 13 berlinois, J’Wan Roberts, impose sa loi dans la peinture, Berlin accélère en transition et le jeune meneur Kayil démontre lui aussi ses qualités de shooteur pour créer un écart de +6. Il faudra alors un sursaut chalonnais pour relancer la machine : quoi de mieux que des contres en patron signés Tonnelier, Zac et Mutts, pour s’imposer physiquement, récupérer du temps de possession et revenir à une seule petite longueur au buzzer : 24-25
Un début de match où Chalon ne passe pas à travers cette fois-ci. L’intention de faire davantage est immédiatement visible : face à une défense berlinoise parfaitement huilée, les solutions concrètes sont difficiles à trouver mais le meneur chalonnais Hill prend ses responsabilités. Dans son sillage, Tucker, avec ses 50% à 3 pts, permet à l’Elan de créer un premier écart significatif : 35-29 à 7’00. Les berlinois sont bousculés par l’intensité défensive chalonnaise et les coups de chaud de Jeremiah Hill mais l’Alba répond par un temps fort majeur : accumulation de paniers sous le cercle, contres autoritaires, courses vers l’avant et surtout, une domination écrasante au rebond (27 en seulement 20 minutes). Par conséquent, Berlin possède de nombreuses secondes chances derrière l’arc qui finissent inévitablement, par tomber dedans : 38-44 à 4’30. Si les berlinois parviennent à reprendre le contrôle, s’ensuit une véritable période de chassé-croisé, avec sept changements de leader en dix minutes. En effet, côté allemand, Delow se distingue grâce à ses fameux points sur seconde chance et côté Chalon c’est Jeremiah Hill qui maintient le cap par son scoring mais aussi par sa capacité à attirer la défense pour mieux distribuer, notamment vers Cuthbertson : 47-47 à 1’00. Dans les dernières secondes, la réussite aux lancers francs fait la différence. Avec seulement 38 % sur la ligne, les berlinois laisse l’opportunité à chalon de rentrer aux vestiaires, en tête.
Mi-temps : 49–47
Chalon attaque une nouvelle fois ce début de quart-temps de la meilleure des manières mais laisse filer de belles opportunités : les chalonnais récupèrent deux ballons consécutifs… pour finalement n’en convertir aucun. Pourtant, la dynamique est excellente : Hill poursuit son petit bonhomme de chemin et pousse toute l’équipe à intensifier ses efforts. Choupas intercepte et le jeune allemand Kayil, provoque une antisportive… mais une nouvelle munition mal mené qui aurait pu déjà étouffer le match : 57-47 à 6’40. Se sentant menacés mais pas abattu, les berlinois mettent alors les bouchées doubles. Chalon se crée certes, de belles relations extérieur–intérieur avec Mutts et Anochili qui coupent parfaitement sous le cercle, mais Berlin s’appuie sur la richesse de son effectif pour déployer toute sa palette offensive. La défense chalonnaise ne sait plus où en donner de la tête, prend un temps de retard et l’Alba recolle : 61-61 à 3’40. Delors réagit : Hill, auteur de 20 points en 15 minutes, reprend l’air un instant, Nadolny revient sur le parquet pour maintenir l’intensité. Hélas pour Chalon, la tendance s’inverse derrière l’arc : la réussite à 3 points bascule du côté berlinois. Petit par la taille mais immense par son talent, le meneur Kayil d’1,78m s’enflamme à longue distance, enchaînant les tirs primés : 62-69 à 1’20. Si ce troisième quart se conclut toutefois sur un shoot au buzzer signé Justin Bean, Chalon reste au contact grâce à un Zac Cuthbertson des grands soirs (19 d’éval) : 67-71
Les deux équipes y croient plus que jamais. Dans un Colisée complètement hystérique, les chalonnais repartent à l’assaut sans trembler. Chalon trouve plusieurs fois la solution dans la raquette à l’image de Mathéo Leray qui conclut une superbe action collective d’une élégante finition main gauche. Le jeune meneur chalonnais, en pleine confiance, sanctionne également derrière l’arc, immédiatement imité par Choupas en catch and shoot. À 78 partout, les deux formations sont plus que jamais au coude-à-coude. Le score ne s’emballe pas mais un premier tournant survient à quatre minutes de la fin : 85-83. Sur un nouveau rebond offensif (le 16ème du match pour Berlin) Kayil se retrouve à nouveau seul à 45° et plante une nouvelle flèchette. Quelques secondes plus tard, il est à l’initiative d’une action collective de grande classe : pick and roll, passe dans le dos et and-one, envoyant Cuthbertson définitivement sur le banc avec ses cinq fautes. Nadolny entre en jeu pour le Money Time mais rien ne s’arrange, bien au contraire : une passe directement dans les mains adverses suivie d’une faute immédiate, offre à l’Alba l’occasion, de tuer le match. Les berlinois ne se privent pas : 13-0 en moins de deux minutes et l’écart grimpe à 85-93. Hill fait son retour pour tenter un miracle mais toute idée de remontada s’éteint face à un Malte Delow sensationnel (10 points en 10 minutes avec 31 d’éval) et à un Kayil ultra-clutch, qui frigorifie le Colisée sur un tir à huit mètres dans les ultimes secondes. La rencontre se termine sur un trois points très anecdotiques de Jordan Tucker, lui aussi en difficulté ce soir malgré 14 points au compteur. Score final : 91–100
Si le technicien chalonnais Elric Delors déclarait à l’issue de la rencontre : « J’ai les boules, mais je suis tellement fier d’eux », c’est bien parce que son équipe n’est pas passée loin d’une qualification directe pour le carré final. Et comment leur en vouloir ? Chaque joueur, sans exception, s’est jeté dans la bataille comme un lion, mettant son talent au service du collectif. Privé de son capitaine Lionel Gaudoux, l’Elan Chalon a forcément souffert au rebond (45 concédés) mais a su, porté par la ferveur unique du Colisée, répondre avec ses propres armes. Appuyés sur les performances remarquables de Jeremiah Hill et Zac Cuthbertson, auteurs de 43 points à eux deux, les chalonnais ont su regarder droit dans les yeux ce cador européen. Bravo à l’Alba Berlin, qui quitte la Saône-et-Loire avec l’opportunité de réaliser un sans-faute lors, de la dernière journée de la phase de poule de BCL.
Et oui, nous vous donnons rendez-vous ce samedi 13 décembre à 18h00 pour la onzième journée de championnat face à Boulazac. Une rencontre toute particulière, puisque l’effectif dordognat compte dans ses rangs notre ancien capitaine Antoine Eito. Nous comptons sur votre présence pour montrer votre soutien inconditionnel, malgré la défaite et pousser nos joueurs à décrocher une nouvelle victoire précieuse dans la course à la Leaders Cup. Ce sera par ailleurs l’occasion d’accueillir comme il se doit Antoine, un joueur qui restera à jamais gravé dans le cœur des chalonnais.
