17.11.2017 - 13 h 37
Manu Schmitt, actuel coach du HTV, est un ancien de la Famille de l’Elan. Retour sur celui qui a été joueur de 1994 à 1999 puis coach à l’Elan.
Manu Schmitt, le Capitaine exemplaire
Parmi les joueurs qui ont porté les couleurs de l’Elan, il en est un qui sans aucun doute aura marqué dans l’histoire du club. Joueur talentueux, fine gâchette à 3 points, capitaine reconnu et estimé, garçon affable, chic type aux grandes qualités humaines, Manu Schmitt a posé son sac à la Maison des sports en 1994, quand l’Elan prenait le train de la ProB.
Il fut donc l’un des artisans de cette formidable ascension et en garde d’excellents souvenirs. (Vingt ans c’est aussi l’âge de son fils). “C’est un des quelques grands moments de ma carrière. J’ai connu dans différents clubs des instants très forts aussi mais, c’est clair, ce fameux match de la montée, tout l’engouement, l’enthousiasme provoqués par cette saison et tout ce que cela a représenté derrière, c’était fabuleux.
Notre saison a été magnifique car on ne nous attendait pas forcément mais nous avons été dès le début sur une dynamique vraiment géniale. On se sentait portés et j’avais le sentiment que rien n’allait nous arriver. Il n’y a que le sport qui nous permet telles sensations, avoir la chance de vivre ça dans une carrière, c’est unique. »
A la question de savoir si le fait d’avoir été le plus jeune joueur à évoluer en Pro (15 ans et 10 mois avec Mulhouse) ne comptait pas aussi parmi ses plus beaux souvenirs de joueurs, Manu répond “c”est différent, tu réalises après. Je viens d’avoir 50 ans et c’est loin”
Notre première saison s’est relativement bien passée, par contre la seconde s’est avérée compliquée mais cela fait partie des expériences qui ont construit la suite qui ont forgé l’Elan. Pour passer sans trop d’encombres une saison comme celle-ci (Ndlr 97/98) il faut que les bases du club soient déjà solides et elles l’étaient ».
Manu a clôturé sa carrière de joueur à 32 ans fin de saison 1999. Il a ensuite pris les rênes du Centre de Formation du club. C’est lui qui entre autres mérites a découvert Thabo Sefolosha aujourd’hui en NBA. “Je suis très fier d’avoir participé à la mise en place et au développement de ce qui est devenu une philosophie. Il y a eu de vraies réussites parce que le club s’est doté de vrais moyens, côté structures, matérielles, scolaires et ressources humaines ».
En 2002, c’est l’équipe pro qui lui était confiée. Deux victoires pour 6 défaites, il est remercié.
“C’est un mauvais souvenir quant à ma fin de carrière chalonnaise, une situation que j’aurais préférée autre. Mais avec du recul, cela m’a beaucoup appris, m’a fait grandir pour mieux appréhender la globalité du métier de coach et de manager, tout ce qui est important en amont, dans l’implication des joueurs, de tout un environnement. Quand tu es jeune coach, que tu arrives, tu n’as pas forcément tout cela en tête. Avec le recul et l’expérience c’est une saison certes douloureuse pour moi et j’aurais aimé quitté Chalon où j’avais de fortes attaches dans d’autres circonstances mais c’est la vie. Etais-je prêt pour prendre ce poste ? En tous cas ce fut un honneur pour moi et au final çà m’a beaucoup appris pour la suite de ma carrière.”
Cette carrière, Manu l’a poursuivie en Suisse où après avoir été entraîneur de Genève et de l’équipe nationale (il fit aussi une parenthèse de cinq ans) et de Neuchâtel (depuis 2013 et jusqu’en 2018) et maintenant dans le sud de la France, à Hyères.