L’Elan Chalon détrone Le Puy

L’Elan détrone Le Puy

Bientôt 21h, en ce samedi 14 juin 2025,  la Vierge noire ne scintille encore pas, qui domine la cité du Puy en Velay. Dans le palais des sports local en pleine surchauffe, le buzzer retentit. Il met un point final à la saison 2024/2025 du championnat de France élite de basket fauteuil. Il sonne la fin d’une rencontre qui marquera assurément dans les annales de l’Elan Chalon : l’équipe handibasket vient de décrocher le titre suprême de champion de France ! Royal !

C’est alors le délire, les joueurs laissent enfin filer ce stress qui les pressait depuis plus de quarante minutes. Les larmes se mêlent à la sueur, les supporters courageux, qui avaient fait le voyage exultent, envahissent le parquet et entament « on est les champions, ici, ici c’est Chalon ! ». C’est la délivrance pour cap’tain Dahmani et ses troupes qui ont certes « eu chaud » mais qui ont tenu jusqu’au terme de quarante minutes haletantes, parfois déroutantes, où il convient de le reconnaitre ils n’ont pas toujours été très bons, mais on savait que ce combat de la dernière chance allait être âpre et sans répit. 

Alors, gommons donc les imperfections, pour saluer cette performance historique et pour féliciter cette équipe dont la saison fut exemplaire, agrémentée il faut le rappeler d’une médaille de bronze à l’eurocup 3. Chapeau bas messieurs.

Sandra Cléaux, elle aussi, aura bien mérité cette apothéose, elle qui consacre beaucoup de temps à ses joueurs, pas toujours tendre avec eux, mais juste, qui vit une passion débordante d’envie, d’abnégation et dont on ne peut deviner quelle aurait été sa déception si la coupe n’était pas revenue  dans le minibus jusque dans la cité de Niepce.

« Tout le reste n’est que littérature » disait l’ancien président Gaby. Certes, mais convient-il tout de même de revenir sur cette deuxième manche de finale disputée « en Velay ». D’aucuns considéraient que l’avantage de 14 points glané à Chalon une semaine auparavant, pouvait suffire. Ils ont finalement eu raison mais dès l’entame, le bonus était vite grignoté, notamment par un Higgins de feu qui, en inscrivant 10 points en 3 minutes permettait aux Ponots de mener 9/0 puis 16/2 après seulement 3 minutes de jeu. L’écart était effacé et les Chalonnais abasourdis s’étaient montrés très maladroits en attaque et archi dominés aux rebonds. Avec Boughania notamment ils parvinrent à relever la tête et à ramener la différence à 6 points à la fin du premier quart temps. (20/14)

« Fermez la raquette » avait insisté Sandra Cléaux à ses joueurs qui revinrent à moins 3 peu après la reprise par le biais notamment d’un tir primé de Gabranovs (22/19), mais les locaux se montraient dominateurs, reprenaient 13 longueurs d’avance, l’Elan cumulant les pertes de balles et restant muet de longues minutes.

A la pause les Bourguignons soutenus par une quarantaine de supporters enthousiastes étaient champions avec 12 points de retard. Les hommes de Bornerand, le couteau entre les dents continuaient leur travail de sape, servaientinlassablement un Higgins des grands rendez-vous (24 points sur le match) et commençaient à y croire. De plus 16 à la 22^ème minute, leur avance passa même à 17 à la 27^ème.

Pas question de flancher pour Dahmani et ses camarades, mais guère d’amélioration dans le contenu. Toujours une insigne maladresse et un rebond défectueux (46/35 au final) si bien qu’à l’amorce de l’ultime quart-temps, les deux formations étaient à égalité sur les deux matches. 

Mais si côté chalonnais, nombre d’occasions étaient vendangées, les Ponots puisant dans leurs réserve, ne connaissaient pas plus d’efficacité. 

Le money-time allait donc être déterminant. Qui allait lâcher le premier ? Une minute à jouer 71/57 (-14). Chalon monta alors d’un cran le niveau de sa défense, isolait un peu mieux le diable d’Higgins et empêchait ainsi les locaux de se donner de l’air. A 14 secondes du terme, après un lancer franc de Bayle qui permettait à l’Elan Chalon de revenir à -13, le ballon était maladroitement perdu. Temps mort du Puy, cafouillage sous le cercle chalonnais, faute sur Gabranovs qui fait un sur deux. 71/59, le chrono affiche 2 ‘’4, pas suffisant pour que Le Puy prétende faire son retard. Buzzer et Chalon exulte.

L’ELAN CHALON DEVIENT CHAMPION DE FRANCE.

Historique si l’on sait qu’il est le seul club à être capé en pros (deux fois) et en Basket Fauteuil.